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Tiktok, le guide complet
Une chose est sûre : depuis sa création, l’application TikTok fait du bruit. Mais pas toujours de manière positive. Bien quelle soit l’application la plus téléchargée de 2020, cet article sera un retour chronologique sur les différents combats menés par TikTok face aux gouvernements du monde entier.
Juin 2020
Le scandale TikTok etiOS 14
Dénoncée par iOS 14, l’application TikTok est mise en lumière, parmi de nombreuses autres applications. À cause de leur mauvaise habitude d’aller récupérer les données inscrites dans le presse-papier (suite à un copier-coller) de notre téléphone. Cette mise à jour iOS 14 envoyait alors une notification à chaque fois qu’une application allait récupérer le contenu du presse-papier à notre insu. Dans le cas de TikTok, l’action de récupération des informations, était répétée, tous les 1 à 3 caractères tapés dans l’application. Une intrusion omniprésente de l’application sans l’accord de l’utilisateur.
Réactive, l’application a sorti peu de temps après une nouvelle mise à jour pour modifier son fonctionnement sur ce point. Elle a également justifié son comportement par une “fonction conçue pour identifier les comportements répétitifs de spams”, selon l’éditeur.
Mais ce ne sera que le début de nombreuses accusations.
TikTok bannit en Inde
Le 29 juin 2020 l’application TikTok est officiellement interdite en Inde. Le gouvernement Indien accuse l’application de nuire à la sécurité et à la souveraineté du cyberespace indien. En réalité cette action n’est pas menée uniquement contre l’application TikTok. Mais contre 50 autres applications chinoises qui ne sont aujourd’hui plus autorisées sur le territoire indien. La mesure a été prise à la suite de plusieurs plaintes recueillies pour vol présumé des données. Et violation de la vie privée des utilisateurs.
Seulement, cette interdiction intervient après les affrontements meurtriers entre les soldats indiens et chinois à la frontière himalayenne. Selon Christophe Jaffrelot, chercheur au CNRS, il y a aussi une guerre d’influence qui se joue. Il est donc difficile d’estimer si le gouvernement Indien n’utilise pas également cette interdiction comme un symbole pour échapper à l’emprise de la Chine.
Quoi qu’il en soit il s’agit d’un coup dur pour l’application TikTok. Le marché indien représentait 30% des téléchargements et 1 milliard de prévision de revenus publicitaires.
L’affaire #Balancetontiktokeur en France
Le même jour en France, l’ancienne Secrétaire d’État Marlène Schiappa rencontre les dirigeants de l’application. Elle souhaite faire suite à l’affaire #balancetontiktokeur qui émerge sur Twitter. Celle-ci dénonce des situations de harcèlements et de chantages qui sévissent sur l’application.
Lors de cette rencontre l’ancienne Secrétaire d’État demande aux dirigeants de l’application de :
- Bannir les utilisateurs de l’application mis en cause dans l’affaire #balancetontiktokeur le temps que les enquêtes aient lieu.
- En conséquence et pour éviter de nouveaux scandales de ce type, de mieux accompagner les parents des tiktokeurs par rapport à la forte notoriété soudaine, de leurs ados de 15 ans et moins, sur l’application.
- Instaurer des mesures plus strictes pour interdire l’accès à l’application pour les moins de 13 ans.
L’objectif est de faire en sorte que les utilisateurs et principalement les mineurs soient plus en sécurité sur l’application.
Ce à quoi les dirigeants de TikTok ont répondu qu’ils ne pouvaient pas bannir des utilisateurs n’ayant pas enfreint les règles de l’application (le harcèlement se faisant principalement sur d’autres plateformes).
En revanche pour ce qui est de la sécurité des mineurs, l’entreprise avance qu’ils ont déjà mis en place un guide d’accompagnement pour les parents.
Mais également qu’une fonctionnalité « connexion famille » existe, et permet à un parent de lier le compte de son enfant au sien. Ce contrôle parental donne notamment la possibilité de restreindre la liste de ceux qui peuvent communiquer par messages privés ou encore de limiter le temps de visionnage par jour.
Un véritable bras de fer entre les dirigeants de l’application et la Secrétaire d’État, particulièrement soucieuse de la protection des mineurs sur cette application. Elle pense principalement au moins de 13 ans car si l’application affirme que chaque nouvel utilisateur doit déclarer son âge, il n’en est pas moins que 45,7% des moins de 13 ans déclarent utiliser le réseau social quotidiennement.
Livre blanc gratuit
Tiktok, le guide complet
Juillet 2020
L’application TikTok une nouvelle fois montrée du doigt
L’application TikTok est montrée du doigt une nouvelle fois pour des raisons de récolte illégale de données de ses utilisateurs. Mais cette fois-ci, ce sont des accusations provenant du gouvernement Américain. Le Secrétaire d’État Mike Pompeo, évoque à son tour la possibilité de bannir du territoire américain plusieurs applications chinoises. L’application TikTok est perçue comme une menace pour la sécurité américaine à cause de ses liens avec le gouvernement Chinois. Une menace qui lui avait déjà value, en janvier de la même année, d’être interdite de téléchargement par les soldats américains.
Mais les États-Unis n’est pas le seul pays à évoquer leurs craintes, l’Australie s’inquiète également pour ces mêmes raisons.
Après les gouvernements c’est au tour des entreprises de mettre en doute la fiabilité de l’application. Amazon souhaite interdire l’application sur les téléphones de fonction recevant les mails professionnels de la boîte. Mais le géant américain est finalement revenu sur sa décision. De son côté, la célèbre banque américaine Wall Fargo déclare l’application indésirable au sein de son entité
TIKTOK REDOUBLE D’EFFORTS POUR PROUVER SA BONNE FOI
Dans un premier temps, l’application se défend face au gouvernement Américain. Elle explique qu’ils n’ont jamais fourni de données au gouvernement Chinois et qu’ils ne répondraient pas favorablement à cette requête. Même si le gouvernement le demandait. De plus, elle rappelle le fait que TikTok, en Amérique, est dirigée par un PDG Américain. Avec des centaines d’employés et dirigeants importants dans les domaines de la sûreté et de la sécurité des produits et des politiques publiques aux États-Unis.
D’un autre côté, TikTok arrête son activité à Hong Kong. Cela fait suite à la nouvelle loi de censure imposée par le gouvernement Chinois. Un signe pour le gouvernement Américain qui tend à dire que l’application TikTok et le gouvernement ne sont pas aussi proches que prétendu. TikTok aime également rappeler que l’application en soi n’est pas présente sur le territoire chinois. C’est un équivalent local nommé Douyin permettant de contrôler le contenu à l’intérieur du pays.
Elle rappelle finalement que depuis sa création en 2016, les dirigeants ont pris la décision de maintenir une structure basée aux États-Unis. Indépendante de sa version chinoise Douyin, avec des modérateurs présents un peu partout dans le monde (Los Angeles, Dublin, Singapour, etc).
L’application poursuit ses actions en s’engageant dans une campagne de sensibilisation. Elle s’est déroulée du 7 au 13 juillet au côté de l’association Génération Numérique (association d’éducation à la citoyenneté à l’ère du numérique). L’objectif de la campagne était de sensibiliser sur les enjeux de la désinformation en ligne.
Ce que l’on sait réellement de cette collecte de données sur TikTok
Le 7 juillet 2020, TikTok est accusée de recueillir les données suivantes de ses utilisateurs. Identifiants, type de matériel, utilisation de la mémoire, application installée, adresse IP, point d’accès WIFI, pings, GPS, numéro IMEI, la résolution de l’écran, adresse MAC (cette donnée est particulièrement illégale). L’application reconnaît qu’elle collecte une partie de ces données dans sa politique de confidentialité, mais impossible de savoir lesquelles. D’autant plus qu’il s’agit de données qu’il est monnaie courante de récupérer sur d’autres applications.
Il est également difficile de savoir si les données des mineurs subissent le même traitement que celles des majeurs.
L’application est interdite au moins de 13 ans, mais il est également difficile de savoir l’âge réel des utilisateurs puisqu’il suffit de cocher une case qui indique que l’utilisateur a plus de 13 ans pour se créer un compte. De plus, l’application et les vidéos sont accessibles sans création de compte.
L’avenir de TikTok aux États-Unis dépend de Donald Trump ?
La problématique de cette perspective, est qu’au-delà des accusations de cybersécurité avancées par le Président des États-Unis, ce dernier soulève également d’autres arguments discréditants.
– Il cite dans un premier temps le bannissement comme l’une des représailles potentielles suite à l’épidémie du coronavirus.
– Plus tard, il évoque le souhait d’interdire l’application pour que cette dernière ne dépasse pas les géants américains.
TikTok cherche tout de même une solution sur le sol américain.
Le fondateur et PDG de ByteDance (maison mère de TikTok) déclare alors qu’il est ouvert à une discussion concernant la vente de TikTok. Si c’est ce qu’il y a de mieux pour le futur de l’application.
Août 2020
La guerre TikTok contre les États-Unis s’amplifie
Le géant américain Microsoft se lance dans les négociations avec l’application TikTok pour un potentiel rachat. Après une nouvelle annonce du Président D.Trump le 31 juillet 2020 sur sa volonté d’interdire l’utilisation de l’application sur le sol américain, le rachat par Microsoft semble être la seule chance de sauver l’application.
Le groupe Microsoft affirme que l’expérience utilisateur ne changera pas. Qu’il s’agit uniquement d’un rachat pour s’assurer de la cybersécurité des utilisateurs américains. Il ouvre également la porte à la participation minoritaire d’autres investisseurs.
Dans la course à ce rachat, le gouvernement Américain ne peut s’empêcher de rester en dehors de l’équation. La Maison-Blanche exprime son souhait que le département du Trésor des États-Unis obtienne un « très gros pourcentage » de la vente de TikTok.
Ce qui provoque une réaction violente de la Chine qui ne supporte pas “le vol d’une société technologique chinoise. Elle dispose de nombreux moyens de riposte si l’administration (Américaine) poursuit son cambriolage”
Un achat compromis
Le 6 août, à la suite de ces évènements, le rachat de TikTok par Microsoft semble compromis. Les deux entités s’étaient laissées jusqu’au 15 septembre pour clôturer cette discussion. Mais le 6 août 2020, malgré les efforts de TikTok, Donald Trump poursuit son offensive. Il annonce un décret qui stipule que d’ici 45 jours, les Américains (entreprises et citoyens) n’auront plus le droit d’effectuer des opérations commerciales avec l’application. Ce qui par conséquent interdira aux distributeurs (iOS et Android) de proposer l’application. Une conséquence qui impactera le futur de l’application bien au-delà des États-Unis.
Un décret qui soulève des doutes chez Electronic Frontier Foundation (association de défense des libertés sur internet). Notamment chez sa directrice de la cybersécurité. Celle-ci doute du fait que Donald Trump puisse avoir l’autorité légale pour décider unilatéralement de bannir TikTok sur le territoire américain. Elle révélait également qu’une telle décision soulèverait de nombreuses interrogations liées à la liberté d’expression.
En réponse à ce décret jugé abusif, les dirigeants de l’application portent plainte contre le gouvernement américain pour contester la publication de ce dernier. La Chine nie les accusations de vol de données et estime que D.Trump outrepasse le droit américain en utilisant à tort l’International Emergency Economic Power Ads.
La CIA s’en mêle
Le combat devient plus que jamais politique, avec une nouvelle prise de parole du Président Américain qui exprime que : « La Chine a montré la première le mauvais exemple : elle n’a jamais autorisé les géants occidentaux du Net à opérer sur son territoire. Préférant développer des clones chinois de Google, Facebook ou Amazon pour mieux contrôler les données de ses citoyens et écarter tout point de vue critique »
Alors même que la CIA (après avoir mené une enquête) annonce qu’il existe un danger d’interception de données par le gouvernement chinois. Cependant, pour le moment, il n’est que potentiel et entièrement théorique. La CIA trouve important de souligner que “dans la hiérarchie des problèmes auxquels nous faisons face, une application qui vous permet de faire des vidéos amusantes n’a pas vraiment sa place.”
Le bannissement de l’application signé par Donald Trump ne se base donc que sur un danger éventuel. Et n’avance toujours aucune preuve d’une menace concrète.
Microsoft s’inquiète
Le 10 août 2020 Bill Gates (fondateur de Microsoft), prend la parole à son tour pour exprimer finalement sa crainte face au rachat de l’application. Si des estimations de rachat avaient été faites dans les médias pour remettre en question la bonne affaire du géant Microsoft, ce n’est pas sur le facteur financier que Bill Gates s’interroge. Selon lui, le terrain des réseaux sociaux n’est pas un terrain simple à gérer. D’autant plus que l’implication du gouvernement Américain dans ce rachat n’est pas normal. Il va jusqu’à qualifier le rachat de « calice empoisonné ». Il déclare : « Qui sait ce qui va se passer avec cet accord ? », mettant par la suite en avant, que cela reviendrait à prendre possession d’une plateforme sociale étrangère, concurrente aux plateformes américaines. Selon lui, « le fait que Trump tue le seul concurrent non-américain des réseaux sociaux, est assez bizarre ».
Le même jour, Twitter se lance à son tour dans la course au rachat.
Et la France dans tout ça ?
Après la rencontre houleuse entre l’ancienne Secrétaire d’État française et les dirigeants de l’application, le 11 août 2020, c’est finalement la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) qui s’empare du sujet et lance une enquête à son tour. “Les principaux points d’attention relevés par la CNIL sont par ailleurs les problématiques d’informations des personnes. Celles des modalités d’exercice des droits, les flux hors de l’Union européenne, les mesures prises à l’égard des mineurs, auprès desquels l’application est très prisée”, précise l’autorité française de protection des données.
Une enquête qui ne se limite pas au territoire français puisque les différentes CNIL européennes « se sont engagées à coordonner les enquêtes potentielles sur la société chinoise, après que la commission néerlandaise de protection des données ait déclaré en mai, qu’elle examinait les politiques de TikTok pour protéger les données des enfants ».
Retour sur les États-Unis : la course au rachat continue
Le 14 août 2020 alors que la Maison Blanche, donne un sursis à l’application en prolongeant (jusqu’au 12 novembre), le délai de TikTok pour répondre aux accusations de menace envers la sécurité nationale aux États-Unis, le Président Américain continue d’être toujours plus exigeant. Il demande à la maison mère de TikTok de détruire toutes les données des utilisateurs
américains recueillies sur l’application et sa version précédente, Musical.ly (donc toutes les données depuis 2017). Ce décret a également pour but d’être ferme sur l’objectif de vente de la société TikTok à un groupe américain.
Décret une nouvelle fois jugé abusif par TikTok, qui prévoit une nouvelle contestation de ce dernier.
Le 28 août c’est au tour du géant de la grande distribution Walmart de rentrer dans la course au rachat en saisissant l’opportunité donnée par Microsoft de s’associer à son offre. Un rachat estimé entre 20 et 30 millions de dollars.
Septembre 2020
La situation s’apaise en Europe
Le 2 septembre le verdict du Royaume Unis tombe. Cela faisait plusieurs mois que l’application TikTok était également l’objet d’une enquête sur le territoire Britannique.
La conclusion de l’enquête est finalement favorable à l’application. Eddie Lister (chef du cabinet du Premier Ministre) prend la parole. « J’ai évidemment vu et compris de l’extérieur et de l’intérieur comment l’entreprise fonctionne, et elle opère avec un niveau de professionnalisme, d’intégrité et de transparence qui, je pense, est exactement là où elle devrait être ». Selon le gouvernement Britannique, l’application ne récolte pas plus de données que ses concurrents Facebook, Twitter, LinkedIn.”
Le 8 septembre l’application devient signataire du code de conduite contre les discours haineux de l’UE.
Ce code impose aux sociétés de réagir en moins de 24 heures dès la réception d’une notification visant un contenu litigieux, et de la supprimer si nécessaire.
Mais aussi de s’engager à sensibiliser les internautes sur les bonnes pratiques à avoir sur les réseaux sociaux.
Les dirigeants de TikTok s’engagent également à suivre le code de conduite de la désinformation et exprime sa volonté de construire un centre de traitement des données en Irlande.
À deux doigts d’un accord aux États-Unis
Le 13 septembre TikTok refuse l’offre de Microsoft et sort ce dernier de la course au rachat.
Le 14 septembre le groupe californien Oracle, (entreprise spécialisée dans les logiciels et services à destination des entreprises), fait une nouvelle proposition. Il s’agit cette fois-ci d’un partenariat technologique de confiance, alors que D. Trump avait de son côté, exigé par décret une vente des opérations américaines de TikTok. Mais le Président accordant une grande confiance au groupe Oracle, semble enclin à examiner cette proposition.
De leur côté, les dirigeants de TikTok indiquent que cette proposition pourrait résoudre les problèmes de sécurité. L’accord a pour but de faire émerger une nouvelle entreprise sur le sol Américain TikTok Global, dirigé par les deux entités.
Même si le secrétaire des trésors des USA confirme le projet Oracle ByteDance, les contours de cet accord ont du mal à se dessiner.
Mais qui ne trouve aucune signature
Les déclarations des deux parties ne concordent pas et ne plaisent ni au gouvernement Américain ni au gouvernement Chinois.
Selon ByteDance, cet accord leur permettrait de conserver une participation de 80% chez TikTok, et donc de céder un total de 20% à Oracle qui deviendrait son partenaire technologique de confiance. Walmart fait également réapparition dans l’équation. Suite au refus essuyé par Microsoft, l’entreprise a tout de même choisi d’être de la partie en se ralliant à Oracle. ByteDance accorderait donc 12,5% à Oracle et 7,5% à Walmart.
De son côté Oracle affirme qu’à l’issue de cet accord, ByteDance n’aurait plus la majorité des parts.
La Chine réagit face à cette déclaration en instaurant une nouvelle réglementation qui interdit l’exportation des technologies chinoises. En d’autres termes, Oracle ne pourra jamais devenir détenteur de l’algorithme créé par l’entreprise chinoise.
Une nouvelle réglementation jugée inacceptable par Oracle et Walmart.
De son côté D.Trump décide de ne plus accepter aucun accord, selon lui TikTok doit être entièrement contrôlé par les Américains.
Suite à cela, aucun accord n’a été trouvé, ce qui menace sérieusement l’avenir de TikTok sur le sol américain. Les téléchargements de l’application sont désormais interdits aux États-Unis, et le gouvernement annonce qu’à partir du 12 novembre 2020 l’application sera définitivement bannie du territoire (ceux qui pouvaient utiliser l’application car ils l’avaient déjà téléchargé, ne pourront plus y avoir accès.)
Octobre 2020
La communauté TikTok ne se laisse pas faire
Les décisions du gouvernement américain ne plaisent pas à tout le monde et notamment aux utilisateurs de TikTok eux-mêmes. En effet, de nombreux utilisateurs et créateurs de contenus aux États-Unis, gagnent leur vie grâce à TikTok. Ils décident alors d’unir leurs forces et de communiquer en masse sur le sujet avec le lancement du #SaveTikTok. Pour eux il n’est pas question que l’application puisse disparaître, ils ne peuvent concevoir que du jour au lendemain tout leur travail effectué sur cette plateforme disparaisse. Certains vont même jusqu’à parler d’une TikTokalypse.
@justmaiko Comment #SaveTiktok to be apart of this petition and spread the word. Lets FIGHT for what we love💙
♬ SaveTiktok – Michael Le
Une pétition sur change.org est même lancée et compte au 20 octobre 2020 plus de 700 signatures.
Enfin 3 TikTokeurs américains, Douglas Marland, Cosette, et Alec Chambers se saisissent de l’affaire personnellement et portent plainte contre ce décret pour nuisance à leur activité professionnelle.
Le 30 octobre 2020, leur requête est finalement entendue et une décision de justice vient soutenir leur combat. L’application de ce décret est jugé allant à l’encontre de la liberté d’expression des citoyens américains, conduisant ainsi à l’annulation du décret (qui devait entrer en vigueur le 12 novembre 2020). La juge et les magistrats sur cette affaire jugée en Pennsylvanie, estiment qu’en effet le président Américain outrepasse son autorité en initiant la fermeture de TikTok.
Novembre 2020
Pour assurer sa survie aux États-unis, l’application TikTok doit tout de même finaliser son rachat par Oracle et Walmart sur le sol américain. Les négociations sont toujours en cours, mais l’élection du nouveau Président Jo Biden est comme un nouveau souffle pour l’application, qui n’aura plus à faire face aux menaces du candidat sortant D. Trump.
Décembre 2020
Actuellement TikTok n’est toujours pas interdit car sans réponse de la part de l’administration Trump, le délai a été rallongé. Cependant un accord avec Oracle est sur le point de se finaliser. TikTok ne devrait donc pas disparaitre aux États-unis. Affaire à suivre.